Malgré de nombreux rapports sur le sujet, dont, en 2005, celui de l'inspection générale des affaires sociales (1), la question des mineurs étrangers isolés demeure irrésolue. Au moment où la France prend la présidence de l'Union européenne et alors qu'elle présentait, les 7 et 8 juillet, son « pacte européen sur l'immigration et l'asile », l'Unicef-France attire de nouveau l'attention sur ce sujet éminemment politique. Dans un appel « solennel aux autorités françaises » signé par plusieurs organisations - dont l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers, la Cimade, DEI-France, France terre d'asile, l'Unasea et l'Uniopss - et par des professionnels de la protection de l'enfance ou du travail social (2), l'organisation réclame pour ces mineurs « un statut juridique leur conférant une protection adaptée ».
Les mineurs étrangers isolés seraient aujourd'hui entre 4 000 et 6 000 sur le territoire. « Ils représentent à peine 4 % des 136 000 enfants qui bénéficient d'une mesure de protection de l'enfance », selon Dominique Bordin, responsable du service « mineurs » de France terre d'asile. Fabienne Quiriau, présid
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