Un an après avoir levé le voile sur la « maltraitance » des demandeurs d'asile dans les préfectures (1), la Cimade pointe cette fois du doigt les dysfonctionnements de l'administration en matière d'accueil des étrangers, d'information et d'instruction des dossiers relatifs au séjour, dans un rapport réalisé à partir d'informations collectées dans 32 départements entre octobre 2007 et mars 2008 (2).
Plus qu'un « service public au rabais », l'organisation dénonce des conditions d'accueil représentant « un obstacle majeur dans l'accès aux droits », notamment dans les grandes préfectures, où les temps d'attente peuvent durer plusieurs heures, et où « le manque de moyens et de personnel alloués à la réception des étrangers entraîne quotidiennement des refoulements ». L'absence de notices explicatives sur les démarches à accomplir ou sur les critères de régularisation et l'impossibilité d'accé-der à un traducteur rendent, de surcroît, problématique l'accès à l'information. Pire, les listes de pièces à fournir, établies par chaque préfecture, comportent parfois « des documents qui ne sont pas légalement exigibles », comme le titre de séj
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