Des avancées qui répondent à l'objectif de mise en conformité avec les règles pénitentiaires européennes, mais trop peu pour limiter l'incarcération et faciliter la réinsertion, donc prévenir la récidive. C'est le sentiment que suscite, chez les deux principaux syndicats pénitentiaires - l'UGSP (Union générale des syndicats pénitentiaires)-CGT et le Snepap (Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire)-FSU - et le Syndicat de la magistrature, l'avant-projet de loi pénitentiaire, pourtant très attendu. Après avoir été soumis au Conseil d'Etat, le texte, qui devrait être examiné au Parlement avant la fin de l'année, devait être présenté aux membres du Conseil d'orientation restreint (COR) le 12 juin. Ce qui a sans doute précipité son dévoilement.
La déception est à l'image de l'accueil qu'avaient déjà réservé les professionnels aux travaux du COR, remis en novembre 2007 (1). Plusieurs dispositions permettent néanmoins des progrès pour les droits des prisonniers et leurs conditions d'incarcération. Ainsi, pour toucher leurs prestations sociales en cas d'absence de domicile et exercer leurs droits civiques
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