La circulaire visant à « clarifier » les missions des services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP) (voir ce numéro, page 11) est diversement accueillie par les syndicats de personnels pénitentiaires. L'UGSP (Union générale des syndicats pénitentiaires)-CGT (1), qui, à l'instar de la CFDT-Interco, a voté contre le texte en comité technique paritaire, déplore notamment « l'idée selon laquelle le SPIP serait le maître d'oeuvre de l'exécution des mesures et des peines, par opposition à l'autorité judiciaire qui demeurerait le maître d'ouvrage ». Ce mouvement de transfert de compétences de l'autorité judiciaire vers l'autorité administrative « préfigure d'autres évolutions », qui à terme seront nuisibles à l'activité du service public de la justice et à l'intérêt du justiciable, estime le syndicat.
Confier au SPIP une mission d'évaluation du risque de récidive ou du niveau de dangerosité, estime par ailleurs la CGT-pénitentiaire, traduit un glissement des missions de réinsertion des SPIP, en contradiction, selon elle, avec le code de procédure pénale. « Des dispositions telles que celles instaurant la rétention de sûreté doiven
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