Une fois de plus, c'est un drame qui fait rebondir la polémique. Le suicide, le 2 février, d'un adolescent de 16 ans incarcéré - le premier chez un mineur depuis 2004, alors que 72 tentatives ont été recensées en 2007 -, dans l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu, près de Lyon, a orienté les projecteurs sur les dysfonctionnements de ces nouvelles structures créées par la loi Perben du 9 septembre 2002. Sous la responsabilité de l'administration pénitentiaire, les EPM, qui placent l'éducation au coeur de leur projet dans l'objectif de préparer la réinsertion, assurent une prise en charge conjointe des mineurs avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), avec un fort taux d'encadrement composé de personnels pénitentiaires, d'éducateurs, de personnels soignants et de l'enseignement. Sur les sept prévus d'ici à juillet 2008 et devant totaliser 420 places, cinq sont déjà ouverts, à Meyzieu, Lavaur (Tarn), Quiévrechain (Nord), Marseille et Orvault (Loire-Atlantique). Au 4 février, 167 mineurs y étaient détenus, 584 autres étant incarcérés en quartiers pour mineurs. Les établissements n'ouvrent en principe pas à « plein
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