Insuffisantes, décevantes, et presque hors sujet. C'est en substance la manière dont l'Observatoire international des prisons (OIP) qualifie les préconisations d'étape que le Comité d'orientation restreint (COR) a remis le 22 octobre à la garde des Sceaux, en vue de la préparation du projet de loi pénitentiaire (voir ce numéro, page 16). Certes, le comité a pris soin de souligner les limites et le caractère inachevé de son exercice dans un délai jugé trop court. Il n'en reste pas moins que le document énonce « une série de propositions qui constitue un catalogue disparate, imprécis et incomplet de recommandations » allant souvent dans le sens des hypothèses de l'administration pénitentiaire, juge l'OIP, qui a apporté sa contribution en tant qu'association auditionnée.
Pour l'organisation, les travaux du COR sont loin de la remise à plat du droit pénitentiaire qui reconnaîtrait à la personne détenue « un statut de citoyen privé de sa seule liberté de mouvement ». Un objectif qui avait pourtant présidé aux travaux des « états généraux de la condition pénitentiaire », organisés à son initiative à la
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