Les différentes dispositions annoncées après l'affaire Evrard sur la prévention de la récidive des délinquants sexuels (voir ci-contre et page 21), auxquelles se sont greffées les annonces sur la comparution des malades atteints de troubles psychiatriques, sont largement critiquées par les professionnels. « A ce rythme, craint Patrick Marest, délégué national de l'Observatoire international des prisons (OIP), la loi pénitentiaire, qui devrait notamment créer les hôpitaux-prisons, risque d'être une loi prétexte et d'inclure des mesures contradictoires. »
Pourquoi ne pas plutôt faire en sorte que la loi du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles, qui a instauré le suivi socio-judiciaire, soit pleinement appliquée ? Sur ce point, la question des moyens n'est « pas un faux débat », soulignent de concert le Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire-FSU et la CGT pénitentiaire. « Un tiers des départements n'a pas encore de médecins coordonnateurs », relève pour sa part Philippe Carrière, administrateur de l'OIP, psychiatre des hôpitaux et ancien médecin chef d'un servic
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