On le sait, la seule hausse de la production de logements sociaux ne peut être une réponse à la pénurie s'il n'y a pas de corrélation entre l'offre et les besoins. Une étude réalisée par l'INSEE à la demande de la Cour des comptes est à cet égard éclairante, car elle décrit l'occupation du parc HLM selon deux critères qualitatifs : les ressources des occupants et l'adéquation de la taille des logements à celle des ménages (1).
Un locataire de HLM sur cinq fait partie des 40 % des ménages les plus aisés. En effet, les plafonds de ressources pour être éligible au logement social sont relativement élevés : ils permettent à la majeure partie de la population d'y prétendre (les deux tiers des ménages peuvent prétendre à un logement PLUS, quatre sur cinq à un logement dit « intermédiaire » PLS). Néanmoins, le parc HLM n'a jamais été aussi « social », relève Alain Jacquot, auteur de l'étude : si les ménages ayant les plus hauts revenus représentent 20 % des locataires HLM, ils étaient 30 % en 1984.
Reste que la présence de locataires relativement aisés dans le parc social « n'est pas à elle seule un gage de mi
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