Que pensent les conseils généraux de la loi du 18 décembre 2003 portant décentralisation du RMI (revenu minimum d'insertion) et créant le RMA (revenu minimum d'activité) ? Au vu des inquiétudes soulevées par le collectif Alerte en 2003 face au manque d'ambition de ce texte, l'Uniopss (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) a voulu faire un état des lieux (1). Huit Uriopss (Pays-de-la-Loire, Ile-de-France, Lorraine, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais, Centre, Haute-Normandie) ont participé à l'enquête menée auprès de 23 départements (2). Sachant, souligne l'Uniopss, que l'absence d'évaluation antérieure à la décentralisation est un frein pour mesurer les évolutions et qu'il est très difficile de distinguer les effets du transfert des compétences des changements déjà à l'oeuvre avant la loi. Un obstacle qu'avait d'ailleurs déjà souligné l'IGAS (inspection générale des affaires sociales) dans son rapport sur la décentralisation du RMI (3), et qui s'ajoute à la rapidité avec laquelle les départements ont dû mettre en place la réforme.
Premier constat : la décen
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