« A Paris, il y a des clodos, on les connaît depuis des années. Un jour, on apprend que l'un d'eux est mort, mais on ne s'étonne pas, il était très vieux. Puis on découvre qu'il n'avait que 40 ans, alors on dit c'est normal, dans la rue, on a l'air vieux plus tôt, on meurt plus jeune... » Une inégalité parmi d'autres face à la santé et à la mort qui ne nous choque pas, pointe Antoine Lazarus, responsable du département de santé publique et de médecine sociale de l'université Paris-XIII (1), preuve que les « inégalités sont installées ». Elles posent d'emblée la question du regard porté sur l'autre. Et, par ricochet, du regard porté sur soi. Or, s'entremêlant, inégalités sociales et représentations influent sur la santé des individus et leur recours aux soins.
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