Alors que « l'actualité ne cesse de rappeler les droits et les besoins vitaux des sans-domicile [...], la question spécifique des mineurs étrangers isolés n'émerge guère ». Tel est le constat dressé, dans une lettre ouverte (1) envoyée le 12 février aux ministres concernés, à la défenseure des enfants et aux présidents de conseils généraux par huit organisations (2). Celles-ci expliquent combien ces mineurs, qui relèvent de la protection de l'enfance en danger, sont condamnés à l'errance, voire à la clochardisation, en raison des réticences des services d'aide sociale à l'enfance (ASE) à les prendre en charge et de la « bienveillante neutralité » de l'Etat, chargé du contrôle de la légalité. Une attitude, expliquent les associations, motivée par « l'angoisse de l'appel d'air », soit la conviction « qu'un enfant étranger bien traité n'a d'autre urgence que d'en appeler quantité d'autres ». Par ailleurs, quand ces mineurs sont signalés, ajoutent-elles, les résultats de l'« examen osseux », « dont tous les scientifiques dénoncent l'imprécision et la non-fiabilité », rend la majorité des mineurs « administrativement majeurs ».
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