Au cours des trois dernières décennies, les inégalités ont diminué de façon ininterrompue, la pauvreté a connu une diminution substantielle avant de se stabiliser, et pourtant une majorité de Français nourrit une vision pessimiste de l'avenir. Dans son premier rapport annuel (1) remis le 8 janvier à Dominique de Villepin, le Centre d'analyse stratégique (CAS) (ex-commissariat au Plan) explique ce « décalage entre les réalités vécues et les réalités perçues » par, entre autres, l'apparition de nouvelles formes d'inégalités, la principale concernant le degré d'exposition aux risques sociaux, notamment sur le marché du travail. D'où son « portrait nuancé d'une société moins inégalitaire et moins marquée par la pauvreté, mais soumise en contrepartie à de nouvelles lignes de fracture ». En un mot, les inégalités « se transforment et se multiplient plus qu'elles ne s'aggravent statistiquement ».
Pour le CAS, au-delà des enjeux de financement, c'est le contenu même des politiques de solidarité qui est à revoir. L'instance s'est penchée en particulier sur le contenu et l'organisation des politiques familiales. Il évoque notamment l'idée de la c
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