Plus que ne le laissent croire des chiffres en augmentation constante, la population des bénéficiaires des minima sociaux se renouvelle. Il en va ainsi chaque année de 30 % des allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) et de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) et de 40 % des personnes percevant l'allocation de parent isolé (API). Les titulaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) font exception avec un taux de sortie de 10 %. Tels sont les enseignements d'une étude de suivi des trajectoires des personnes âgées de 16 à 59 ans inscrites dans ces quatre grands dispositifs pendant la période 2001-2005, soit environ 2,5 millions d'individus à la fin 2005 (1).
Les taux de sortie de chaque dispositif évoluent peu entre 2002 et 2005, note Anne Pla, l'auteure de l'étude. Elle souligne également que si certaines personnes quittent les minima sociaux par le haut, vers l'emploi ou la retraite, dans d'autres cas, « la sortie d'un dispositif ne correspond pas forcément à une amélioration significative de la situation financière des bénéficiaires. Il existe en particulier des flux importants de passage d'un minimum social à l'autre : de l'API v
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