« Après avoir suscité un grand espoir chez les familles et les jeunes concernés, cette procédure de régularisation provoque un lourd sentiment d'injustice et de tromperie. » La Cimade résume ainsi la désillusion qu'a inspiré, chez les parents sans papiers d'enfants scolarisés et les associations qui les soutiennent, le chiffre de 6 924 régularisations au titre de la circulaire du 13 juin (voir ce numéro, page 13). Elle dénonce, dans son bilan de l'application de ce texte, le manque de moyens, de préparation, et des délais trop courts qui ont provoqué un vent de panique parmi les demandeurs et la désorganisation dans les services préfectoraux. « De fait, certaines décisions préfectorales ne semblent correspondre à aucune autre logique que celle de nombre ».
Les associations s'inquiètent désormais du sort des clandestins en instance d'expulsion, soumis à une fragilité supplémentaire, mais aussi de ceux qui grossiront le rang des « ni régularisables, ni expulsables ». La régularisation n'est pas un enjeu politique, mais « un moyen exceptionnel de régulation des flux migratoires pour faire baisser les tensions sociales à un moment donné et mettre fi
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