22 juillet 1959 ; à Paris, deux bandes d'adolescents se livrent à une bataille rangée. Résultat : 27 inculpations. Deux jours plus tard, à Bandol (Var), même scénario. La bagarre se solde par 20 condamnations. Lors de ces rixes, les médias repèrent des objets nouveaux qu'ils mettent en lumière : chaînes de vélo, gourdins..., mais aussi le port d'un vêtement distinctif. « De la concomitance de ces deux faits bruts partira le phénomène dit des «blousons noirs» », résume Ludivine Bantigny, docteur en histoire et maître de conférences à l'université de Rouen.
Un phénomène monté par la presse, puis exploité par les politiques, dont on parlera jusqu'en 1965. En fait, poursuit l'historienne, « on érige un non-événement - des bagarres entre band
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