Les initiateurs de l'appel « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans » (1), qui réunit 130 000 signataires intervenant pour la plupart dans les champs de la santé et de la petite enfance, ont rappelé, le 21 mars, leur « refus d'une médicalisation du mal-être social ». Contes-tant l'approche « déterministe et scientiste » du rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur les troubles des conduites chez l'enfant et l'adolescent (2), ils dénoncent son « utilisation détournée à des fins sécuritaires ». « Les données fortement moralisantes qui émaillent le document en font un possible instrument de contrôle social », souligne le collectif, qui redoute « l'instrumentalisation des acteurs de la santé et de l'éducation à des fins de surveillance des familles et la confusion des rôles entre la santé, la police ou la justice ». Pour Pierre Suesser, vice-président du Syndicat national des médecins de PMI : « Il faut éviter l'écueil de passer de la prévention de troubles chez l'enfant à la prédiction de sa conduite future. »
C'est ainsi que le collectif entend demander au directeur
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