Un an après son démarrage, la Fédé-ration nationale des unions régionales des organismes de formation (UROF) (1) dresse un bilan très critique de l'expérimentation par l'Unedic du placement des chômeurs par des opérateurs privés (2).
Elle conteste tout d'abord le choix « stratégique et déontologique » des opérateurs, qui privilégient « les personnes vite "réemployables " » et rejettent « les publics les plus éloignés de l'employabilité immédiate (par exemple ceux dont la formation et l'expérience sont obsolètes), a fortiori les demandeurs d'emploi de longue durée, les non-diplômés et ceux qui n'apparaissent pas motivés immédiatement ».
Côté résultats, les opérateurs privés « affichent un taux de placement de 50%, abaissé à 18 % en moyenne si l'on retient les normes habituelles de l'ANPE [qui excluent les reclassements en intérim] », explique Roland Bourglan, président de la Fédéra-tion nationale des UROF. Lequel s'interroge sur la suppression du dispositif des stages d'insertion et de formation à l'emploi « au motif qu'il n'atteignait que 48 % de placement ». « On assiste à une absence totale d'analyse critique de l'expé
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