L'appel lancé par dix détenus condamnés à perpétuité depuis la maison centrale de Clairvaux (Aube), qui ont déclaré préférer la peine de mort à leur situation, a relancé la polémique entre le garde des Sceaux et les syndicats et associations sur les longues peines et les conditions d'incarcération en France. L'Union générale des syndicats pénitentiaires (UGSP) -CGT a ainsi jugé « déplacée » la réaction du ministre, qui s'était cyniquement interrogé : « Si on les prenait au mot, combien se présenteraient ? » Quant à l'Observatoire international des prisons (OIP), il a très mal accueilli le fait que Pascal Clément vienne affirmer le 31 janvier à Clairvaux que le gouvernement mène « une politique équilibrée, conjuguant sécurité et réinsertion » et que les conditions de détention en maison centrale sont « décentes ». Selon l'OIP, c'est une façon de nier les constats accablants des nombreux rapports sur les prisons, dont dernièrement celui de la Cour des comptes (voir ASH n° 2440 du 27-01-06), et de tenter « d'éteindre le débat pourtant légitime » suscité par l'appel des dix condamnés.
La réinsertion des détenus fait l
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