Pierre Henry, directeur général de France terre d'asile (1), s'inquiète d'un projet de note d'instruction aux préfets « relative aux procédures d'admission et aux délais de séjour dans le dispositif national d'accueil des demandeurs d'asile », qu'il juge « inacceptable » et élaboré sans réelle concertation.
Emanant des ministères de l'Intérieur et de la Cohésion sociale, le projet définit le pilotage régional du dispositif d'accueil des demandeurs d'asile, qui augmentera de 2 000 places en 2006, tout en visant à réduire la durée de séjour dans les structures et à recentrer celles-ci sur « les seuls publics ayant vocation à en bénéficier ».
Le texte demande ainsi aux représentants de l'Etat de veiller à l'amélioration du « taux de rotation » en centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) pour aboutir à une durée de séjour maximale de neuf à dix mois. Il enjoint également les préfets d'organiser « sans délai la sortie du CADA des personnes hébergées qui n'ont désormais plus aucun droit à s'y maintenir ». Ils devraient intervenir pour assurer l'éloignement effectif des déboutés, « sur le fondement des indications de
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