Le sociologue Eric Le Breton les appelle les « insulaires » parce que l'absence de mobilité les a peu à peu enfermés sur de minuscules territoires dont il est très difficile de sortir : jeunes sans qualification et n'ayant pas les moyens de se déplacer, personnes issues de l'immigration qui ne maîtrisent pas la langue française et ne savent pas utiliser l'espace public, femmes qui se retrouvent seules et sont confrontées simultanément à des problèmes de garde d'enfants, de formation et d'apprentissage d'une mobilité autonome... Ces « insulaires » sont d'autant plus nombreux qu'ils sont les premiers touchés par les bouleversements du monde moderne : l'allongement des parcours quotidiens p
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