Pendant que le ministère de la Justice célébrait les 60 ans de l'ordonnance de 1945, les 12 et 13 septembre, s'attachant à réaffirmer l'importance de la mission éducative de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) (voir ce numéro), le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES) -PJJ-FSU (1) faisait entendre un autre son de cloche. Selon lui, l' « arsenal juridique au profit d'un durcissement de la justice des mineurs » depuis la loi d'orientation pour la justice du 9 septembre 2002 fait au contraire de la PJJ non plus une administration éducative, mais « une administration de suivi pénal ».
L'essentiel des réponses à la délinquance des mineurs, observe le SNPES, « se construit autour de l'enfermement ou de l'alternative à l'enfermement ». Les mesures d'aménagement de peine des jeunes incarcérés, qui, depuis le 1er janvier, doivent être exercées par les services de la PJJ (voir ce numéro), sont « des mesures de probation et, à ce titre, sont inopérantes vis-à-vis des jeunes en difficulté ». Réduisant les mineurs à leur passage à l'acte, elles « entravent la démarche éducative ».
Le programme de sept établ
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