Travailler avec les quartiers en difficulté

Permettant d'animer la vie locale, de promouvoir des solidarités et de traiter différemment les problèmes posés, l'action sociale collective représente un levier de changement efficace, estime Carole Dane, assistante sociale et docteur en sciences politiques. Pour autant, l'ancienne présidente de l'Association nationale des assistants de service social reconnaît que, plus de 20 ans après avoir fait ses premières apparitions dans plusieurs textes officiels, le concept de « développement social » continue à poser question dès lors qu'il est employé pour le travail social dans les quartiers en difficulté. Est-ce un mythe, une mode dépassée à force d'avoir été mise à toutes les sauces - avec des résultats plutôt mitigés -, ou bien une forme d'action publique favorisant réellement la prise en compte des besoins sociaux et la participation des populations ? Fervente avocate de cette dernière option, l'auteure est convaincue que, loin d'être éculée, l'idée d'une approche sociale globale est plus que jamais à l'ordre du jour pour faire face à un contexte marqué par des restrictions budgétaires et la perte de repères collectifs. Néanmoins, le travail