« Qu'est-ce qui a donc à ce point changé dans le rapport à l'autorité ? Et comment ce glissement a-t-il eu lieu ?
Nous sommes, au cours des dernières décennies, passés d'un rapport vertical à l'autorité à un rapport horizontal, davantage diffus, diffracté. Auparavant, l'autorité était incarnée, héritage sans doute du droit divin. Mais, Nietzsche l'a énoncé : "Dieu est mort !" Patatras, l'autorité a perdu sa clé de voûte. Si je puis dire, Dieu merci ! Puis ce sont les multiples points d'appui symboliques de l'autorité qui se sont effrités. Ce qui représente l'autorité d'Etat, le collectif, l'institution, en a pris finalement un sacré coup. Le sacré n'est plus du même côté :c'est l'individu qui a
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