« Inutile » et « dévastatrice ». C'est ainsi que la Cimade qualifie la loi du 26 novembre 2003, qui a allongé de 21 jours la durée de rétention, dans son cinquième rapport annuel (1). Le premier, précise-t-elle, à illustrer les conséquences de cette réforme et de « la politique du chiffre » imposée depuis 2002 par le ministère de l'Intérieur pour augmenter les reconduites à la frontière.
Entre 2003 et 2004, le nombre de personnes placées dans les 18 centres de rétention observés par la Cimade (sur 20 en France métropolitaine) a légèrement baissé (- 8 %), passant de 28 220 à 25 849 personnes. Mais la durée effective moyenne de rétention a doublé, tandis que le taux d'exécution des mesures d'éloignement, lui, a « à peine progressé », passant de 44 à 55 %. La plupart des personnes renvoyées l'étant dans les deux premières semaines, « l'allongement de la durée de la rétention à 32 jours n'a que très peu d'incidence sur l' "efficacité" des reconduites ». Autre chiffre mis en avant :2 364 recours contre des arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière ont été intentés auprès des tribunaux, dont un taux non négl
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