Le décret du 30 mai 2005 sur les lieux de rétention administrative (1) consacre, selon la Cimade (2), « une nouvelle dérive dans le traitement déshumanisé des personnes placées en rétention ». L'association regrette en premier lieu de ne pas avoir été entendue sur la nécessité de ne pas dépasser une capacité d'accueil de 100 places pour éviter des « dérapages de toute sorte », puisque le décret fixe le nombre maximal de places à 140. De surcroît, la demande d'asile est, selon elle, « rendue impossible pour les non-francophones », le décret prévoyant que les personnes placées en centre de rétention et sollicitant l'asile devront elles-mêmes rémunérer les interprètes qu'elles solliciteront pour rédiger leur demande. Une disposition « extrêmement choquante », « une violation du droit constitutionnel à demander l'asile », fustige la Cimade.
Estimant que « le placement des enfants en rétention est pour eux particulièrement traumatisant et destructeur, tant pour leur équilibre psychologique que familial », l'association déplore par ailleurs que le décret entérine la création de centres destinés à recevoir des familles. L'as
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