C'était une commande que Jacques Chirac lui avait faite en novembre dernier (1). Dominique de Villepin a présenté le 10 mai au chef de l'Etat et au Premier ministre un « plan d'action sur la lutte contre l'immigration irrégulière » (2) résultant d'un travail commun avec Jean-Louis Borloo, Dominique Perben et Michel Barnier, respectivement ministres de la Cohésion sociale, de la Justice et des Affaires étrangères. Une façon pour le gouvernement, après la loi « Sarkozy » du 26 novembre 2003 (3), d'envoyer un nouveau signal en direction des clandestins, population estimée aujourd'hui « entre 200 000 et 400 000 personnes au total » selon le ministre de l'Intérieur.
Premières cibles identifiées : les « détournements de procédure ». Et en premier lieu celui consistant, pour un étranger entré sur le territoire français avec un visa de court séjour, à s'y maintenir après son expiration et, une fois interpellé, à ne pas être mesure ou à refuser de présenter un titre permettant de déterminer son pays d'origine, bloquant ainsi toute possibilité de renvoi. Pour mettre un terme à cette pratique, le ministre de l'Intérieur compte sur la mise en p
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