Les associations spécialisées dans le placement extérieur comme alternative à l'incarcération ou aménagement de fin de peine ont alerté, fin mars, le ministre de la Justice, les parlementaires et l'administration sur l' « érosion » de cette mesure, pourtant adaptée à l'accompagnement sous contrainte des publics en situation d'exclusion (1). Un « paradoxe », soulignent les sept associations signataires de cet appel (2), alors qu'il est établi que le chômage, la fragilité psychologique et l'absence de logement sont facteurs de récidive. « Un contresens de la politique pénale » même, face aux orientations ministérielles, qui encouragent par la loi du 9 mars 2004 un recours systématique aux aménagements de peine.
Déjà, en novembre 2004, le Groupe national de concertation prison s'étonnait que seules 295 personnes bénéficient à cette date d'une mesure de placement extérieur, alors que l'administration pénitentiaire en prononçait environ 3 000 par an il y a quelques années (3). En quelques mois, l'association Esperer (Espace social pour l'éducation, la réinsertion et la réflexion), dans le Val-d'Oise, a vu chuter son taux « d'occupation » d
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?