« L'inadéquation et l'insuffisance des structures d'accueil de la petite enfance sont un frein à l'insertion dans l'emploi des femmes » : tel est le principal constat que fait Françoise Milewski, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques, dans un rapport remis le 3 mars à la ministre de la Parité et de l'Egalité professionnelle, Nicole Ameline. Ce document, qui analyse dans quelle mesure les inégalités entre les hommes et les femmes -persistantes ou nouvelles - accroissent les risques de précarité pour ces dernières (1), souligne combien l'existence de « modes de garde de qualité à un coût supportable pour les familles », adaptés aux contraintes professionnelles des parents, est la « condition première » à la poursuite de l'insertion des femmes. D'autant que les caractéristiques des emplois qu'elles occupent - elles représentent 82 % des salariés à temps partiel et 78 % des employés non qualifiés - sont aussi source de précarité.
A la tête d'une équipe pluridisciplinaire, l'économiste dresse un bilan pour le moins mitigé des politiques familiales menées en France depuis une vingtaine d'années. Elle confirme d'
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