L'âge et le sexe sont les premiers déterminants des dépenses de santé, mais la catégorie sociale a aussi une forte influence sur la consommation de soins (1). Jusqu'à quel point et quels sont les autres facteurs qui interviennent en la matière ? C'est ce qu'a voulu préciser la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) en complétant ses analyses (2).
A âge et sexe équivalents, les dépenses de santé des personnes issues de ménages dont la « personne de référence » est un ouvrier non qualifié sont supérieures de 18 % à la moyenne, alors qu'elles sont inférieures de 9 %pour la catégorie des cadres et des professions intermédiaires. Ces différences s'expliquent sans doute pour partie par l'état de santé des individus concernés, les indicateurs de « risque vital » étant d'autant plus élevés que la catégorie socio-professionnelle est modeste. Mais elles relèvent aussi de types de dépenses différents, les ouvriers non qualifiés ayant beaucoup plus recours à l'hospitalisation tandis que les cadres consomment plus en ambulatoire, notamment en consultations de spécialistes et en soins optiques et dentaires.
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