Origine nationale et/ou ethnique, religion, culture, ancienneté de résidence - mais aussi, handicap, orientation sexuelle, genre, âge, position sociale... :quelle que soit la différence érigée en barrière, la machine à catégoriser et à inférioriser constitue un processus général et universel, souligne la sociologue Maryse Tripier dans sa préface. C'est précisément à démonter, en partant du terrain et d'une grande diversité de situations, comment fonctionnent les mécanismes de production des « figures de l'étranger » que contribuent les auteurs de cet ouvrage. Les parcours individuels ou collectifs qui y sont relatés montrent la manière dont les « dominants » ou majoritaires imposent prescriptions et contraintes aux personnes « altérisées », mais aussi la capacité de ces dernières à composer avec ces assignations identitaires pour se jouer des frontières, réelles et symboliques, qui leur sont fixées. Il en est ainsi, par exemple, des emplois-jeunes d'une grande entreprise publique de transports, dont le recrutement s'est fait selon une « logique ethnicisée et sexuée » qu'analyse la sociologue Emmanuelle Lada. Majoritairement embauch�
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