« Il ne faut pas se contenter d'auditionner l'enfant, mais il faut l'entendre et resituer sa parole dans son environnement », ont souligné le 16 février Claire Brisset, la défenseure des enfants, et Jean-Pierre Rosenczveig, président de Défense des enfants International (DEI) -France (1), dans la perspective de l'ouverture, le 3 mars, d'un procès pour une vaste affaire de pédophilie à Angers. Saluant les propositions du « rapport Viout » (voir ce numéro), ils ont rappelé que, malgré les dispositions juridiques existantes, la parole de l'enfant n'est pas suffisamment soutenue ou accompagnée par un parent ou, s'il fait défaut, par un psychologue ou une association, ni organisée par un administrateur ad hoc. « Nous en sommes au néolithique de la prise en compte des victimes de violence, a estimé Jean-Pierre Rosenczveig. Il faut désormais passer à la professionnalisation des acteurs, en dépassant les blocages intellectuels. » Une professionnalisation d'autant plus impérative, a précisé Claire Brisset, que les enfants ont, sans vouloir tronquer la vérité, une tendance naturelle à épouser le sens induit par les questions de l'interrogateur. « Les
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