Il aura fallu attendre le double assassi- nat, intervenu le 18 décembre à l'hôpital de Pau, pour que ressurgisse sur la scène politique, et médiatique, le problème de la crise de la psychiatrie publique. Sans attendre les conclusions de l'enquête de police, le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a demandé, le lendemain même du drame, à l'issue d'une réunion de crise avec les syndicats du secteur, un « moratoire immédiat » sur la fermeture des lits en hôpital psychiatrique et l'extension des horaires d'ouverture des centres médico-psychologiques. Il a également annoncé la présentation de son plan de santé mentale (1), qui serait doté de 200 millions d'euros, pour la première quinzaine du mois de février. Les services d'urgence et certains services psychiatriques devraient aussi, selon le ministre, être reliés directement au commissariat de leur commune. Jacques Chirac a lui-même souhaité, le 20 décembre en conseil des ministres, « de profondes évolutions de notre système psychiatrique ».
Mais ces déclarations n'ont pas apaisé la colère des professionnels, qui tentent d'avoir une écoute politique �
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