Le projet de loi de programmation pour la cohésion sociale (1), qui devrait être définitivement adopté le 20 dé-cembre, continue de susciter des réactions (2).
Chantier école (3), qui était initialement favorable au texte, estime, au vu des chiffres fournis par la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, que « le contrat d'avenir ne pourra pas être mis en œuvre par les chantiers et ateliers d'insertion ». Le dispositif prévoit en effet une aide dégressive de l'Etat à l'employeur, qui passerait, en trois ans, de 75 % à 25 % des sommes restant à la charge de celui-ci. Soit nettement moins que les 95 %d'aide accordés aux structures d'insertion pour les contrats emploi-solidarité.
le réseau a fait ses calculs à partir des 70 % des 60 000 salariés des chantiers potentiellement concernés : le surcoût sera, dès la première année, de 55 500 € en moyenne par association. Or, ajoute Philippe Louveau, son délégué général, les premiers départements contactés ont fait savoir qu'ils ne comptaient pas prendre en charge ce différentiel. Pour les 1 600 associations touchées, c'est la « disparition dans l'année » assurée.
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