C'est le « paradoxe contraceptif français ». Les femmes occupent « la première place mondiale pour l'utilisation des méthodes médicales de contraception » (pilule et stérilet), dont « l'efficacité est plus élevée que celle des méthodes dites naturelles ». Or 30 % des grossesses sont encore non prévues, parmi lesquelles une sur deux donne lieu à une interruption volontaire, dont le nombre reste très élevé. Deux publications viennent de le souligner.
Une riche enquête qualitative, menée par trois organismes de recherche et rendue publique le 10 novembre (1), éclaire les pratiques contraceptives et abortives en France. Elle souligne aussi les logiques contradictoires auxquelles sont confrontées les femmes, qu'elles relèvent de la « normalité contraceptive », du pouvoir médical ou des rapports sociaux de sexe.
Les chercheurs analysent notamment l'évolution des comportements des femmes lors de leurs premiers rapports sous l'effet de la promotion du préservatif (qu'elles associent rapidement à la pilule) ou les facteurs qui influent sur la décision en cas d'échec de la contraception.
Ils montrent
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