En 1989, le philosophe et économiste Patrick Viveret, auteur d'un rapport pionnier sur la question, faisait observer que « l'évaluation constitue un corps fondamentalement étranger à la culture politique française ». Depuis, dans un contexte notamment marqué par une croissance économique ralentie et une complexité institutionnelle accrue, la nécessité d'évaluer s'est progressivement imposée. On perçoit pourtant aujourd'hui « une sorte d'essoufflement des grands dispositifs institutionnels d'évaluation des politiques publiques », fait observer Robert Lafore, directeur de l'Institut d'études politiques de Bordeaux (1). En outre, la démarche semble souvent réduite à une approche
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