Des entrepôts industriels transformés en squats, des anciennes manufactures en friche, un parc locatif dégradé malgré la réhabilitation dont il fait l'objet. A Marseille, la relégation n'est pas l'apanage des banlieues. Elle existe en centre-ville, à quelques centaines de mètres du Vieux Port, dans le quartier de Saint-Mauront/ Bellevue, au seuil des « quartiers nord ». C'est là, au cœur de cet amas d'habitats insalubres où le taux de chômage frôle les 40 %, que le Centre ressources femmes a élu domicile malgré le retrait des pouvoirs publics de ce quartier (le pôle d'activités économiques et culturelles Euroméditerranée en cours de construction le contourne). « Nous sommes dans un no man's land en termes de droits et de dignité qui caricature tout ce qu'on peut dire et lire sur la misère », affirme sa directrice, Nadia
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