Les dépenses d'intervention de l'Etat en faveur de l'emploi ont diminué de 937 millions d'euros entre 2002 et 2003 (- 10,9 %), relève un rapport d'information de la commission des finances de l'Assemblée nationale sur « les premiers éléments disponibles concernant l'exécution du budget 2003 », qui vient d'être rendu public (1). Pour son rapporteur, Gilles Carrez (UMP), cette tendance s'explique par « le recentrage des dispositifs d'aide à l'emploi en direction du secteur marchand ». Résultat : le repli de 504,5 millions d'euros des dépenses afférentes aux emplois-jeunes et la baisse de 81,3 millions d'euros de celles relatives aux contrats emploi-solidarité. Mais aussi la « forte diminution » des dépenses relatives aux contrats initiative-emploi, dont Gilles Carrez souligne qu'elle est « de prime abord surprenante puisque le gouvernement a [...] fait une priorité de l'insertion des publics en difficulté dans le secteur marchand ». Cette évolution s'explique par « l'effet report en 2003 des faibles entrées constatées en 2002 et, de façon plus structurelle, par l'érosion plus rapide que prévu des dépenses d'exonération de cotisations
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