« Qui, dans la salle, porte des lunettes ? Eh bien, imaginez qu'à la fin de mon exposé, un car vous attende à la sortie pour vous emmener dans un établissement spécialisé au sein duquel vous allez vivre pendant les 20 prochaines années. » En apostrophant les centaines de professionnels réunis au colloque organisé par La vie active (1), le philosophe et écrivain Alexandre Jollien entendait dénoncer la ségrégation dans laquelle vivent encore nombre d'enfants handicapés. Après avoir passé 17 ans dans une institution spécialisée, ce jeune Suisse de 29 ans estime que « le handicap qui peut peser le plus lourd au sortir d'un établissement spécialisé est le handicap social lié à l'acculturation ».
Comparée à la plupart de ses voisins européens et près de 30 ans après la loi de 1975 (2)
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