Protection de l'enfance : « Pourquoi des regards si divergents ? » - ASH

P lutôt que de chercher des boucs émissaires aux difficultés du dispositif, il est préférable de développer les réseaux de professionnels aux compétences complémentaires pour mieux repérer les situations de danger et construire un projet avec la famille, estime Patrick Danel, pédiatre et chef du service de protection maternelle et infantile de la Haute-Loire, réagissant à la polémique née de la parution de l'ouvrage de Maurice Berger (1).

« Pourquoi des regards si divergents sur la protection de l'enfance ? Une hypothèse, pour les comprendre, est que Maurice Berger et Claude Roméo ne parlent pas des mêmes enfants. Le premier parle d'une minorité d'enfants déjà gravement déstructurés quand ils accèdent à son service de pédopsychiatrie. Les chances de succès de la prise en charge sont alors faibles et il faut bien chercher un ou des responsables. Le second, au contraire, a une vision beaucoup plus large sur l'enfance en danger et propose donc des interventions plus précoces, permettant aux parents d'être partenaires du projet de protection et rendant les succès plus

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