Depuis son lancement, annoncé en septembre 2002 par Dominique Versini, peu d'informations ont filtré sur le dispositif expérimental de prise en charge de mineurs étrangers isolés à Paris (1). Comment a fonctionné ce chantier présenté comme l'une des priorités de la secrétaire d'Etat ? La direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) de Paris a procédé, fin décembre, à son évaluation. Et décidé du « recadrage » du dispositif, qui bénéficiera pour 2004 d'un budget d'environ deux millions d'euros, afin de le « recentrer sur les objectifs poursuivis », selon Philippe Coste, directeur de la DASS. Si le système a permis en effet d'apporter pour des centaines de mineurs isolés une solution « humanitaire » avec une mise à l'abri, et une orientation vers l'aide sociale à l'enfance (ASE) de Paris pour bon nombre d'entre eux, il a aussi révélé des failles. L'activité de maraude du SAMU social ne s'est ainsi pas avérée très probante : « Plus le temps a passé, plus nous nous sommes aperçus que faire des tournées en essayant d'aller vers les mineurs marchait mal », commente Philippe Coste. D'autant que le contexte législatif n'a
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