Alors que les établissements et services chargés des personnes âgées sont sans doute confrontés au pic de mortalité constaté chaque hiver, un rapport commandé à l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) revient sur celui qui a été relevé pendant la canicule d'août 2003 (1). L'une des caractéristiques de ce phénomène pourtant massif - 70 % de surmortalité chez les plus de 75 ans - fut son « caractère insidieux et peu alarmant », pour les autorités comme pour les acteurs de terrain, qui persistent à relativiser l'événement en le mettant en perspective sur l'année, remarquent les inspecteurs.
Premier constat de la mission, qui s'est déplacée dans huit départements (2) et a visité 22 établissements : la coordination gérontologique reste insuffisante et « n'a généralement joué son rôle ni dans la prévention des conséquences de la canicule, ni dans la gestion de crise ». Il n'existait pas de dispositif de prévention, la prise de conscience a été « tardive » dans les services de l'Etat « et plus encore » dans les conseils généraux.
Les établissements pour personnes âgées se sont donc retrouvés en première ligne. Le
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