Déjà dénoncée parce qu'elle réduit l'accès à la nationalité française des mineurs étrangers confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE), la loi sur l'entrée et le séjour des étrangers en France (1) a d'autres effets pervers. Ainsi, sur le terrain, certains travailleurs sociaux se demandent comment ne pas interrompre, du jour au lendemain, la prise en charge éducative des mineurs non régularisés à 18 ans.
Depuis le 29 novembre, les mineurs étrangers doivent attendre cinq ans - trois pour ceux accueillis par l'aide sociale à l'enfance - avant de déposer leur demande d'accès à la nationalité française. Or ceux qui se présentent à l'ASE ont en général plus de 15 ans. D'où de possibles conséquences en cascade sur leur prise en charge éducative : les mineurs ne remplissant pas les nouvelles conditions d'accès à la nationalité n'ayant plus droit au séjour à 18 ans, certains inspecteurs de l'aide sociale à l'enfance refuseraient déjà de signer les « contrats jeune majeur » qui permettent de prolonger la prise en charge après la majorité. « Nous constatons avec impuissance que les jeunes �
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