Le deuxième Plan national d'action pour l'inclusion sociale (PNAI) 2003-2005, même s'il comporte de nombreuses mesures positives, n'est pas à même d'éradiquer la pauvreté en France d'ici à 2010, l'objectif que se sont donné pourtant les Quinze à Lisbonne en mars 2000. Tel est l'avis, pour le moins mitigé, qu'a transmis le 28 juillet le Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté (EAPN) France (1) à Dominique Versini et François Fillon.
Le PNAI (2), remis le 31 juillet à la Commission européenne à Bruxelles dans la perspective du plan européen de lutte contre la pauvreté programmé pour le printemps 2004, lui apparaît peu ambitieux et se cantonner à des mesures « de précarité organisée ». Jugement que certaines associations avaient d'ailleurs déjà exprimé dans nos colonnes, malgré la mention « favorable » délivrée officiellement par le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (3).
Si les mesures ne manquent pas, elles demeurent saupoudrées et souffrent d'un manque d'engagement « massif » de l'Etat pour l'emploi et le logement, argumentent les
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