Trois mois après le lancement du dispositif, les professionnels de la justice des mineurs continuent de s'affronter sur le concept des centres éducatifs fermés (CEF), créé par le projet de loi Perben (1).
Désormais au cœur du débat : les fugues successives de mineurs placés dans ces structures. Le 12 juin dernier, deux adolescents se sont enfuis du CEF de Sainte-Eulalie, en Gironde, portant à quatre le nombre de fugues dans ce centre. Lorsque les deux garçons seront retrouvés, il appartiendra aux juges de décider ou non de leur incarcération, la loi prévoyant que « la violation des obligations auxquelles le mineur est astreint [...] peut entraîner, selon les cas, le placement en détention provisoire ou l'emprisonnement du mineur ».
Cette relative latitude juridique pourrait à l'avenir être restreinte. Affirmant, le 13 juin, que ces incidents ne « remettaient pas en cause le principe des CEF », dispositifs expérimentaux « encore en rodage », Jean-Pierre Carbuccia-Berland, directeur de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), a annoncé un prochain amendement à la loi qui viendra préciser le caractère systématique de l'incarcération da
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