Une femme africaine a brûlé son bébé. Pourtant, elle a parfaitement élevé ses autres enfants. Au juge, cette mère dit que le petit met la famille en danger, parle de sorcellerie. Le magistrat ordonne un placement, mais reste insatisfait : peut-on se contenter d'un diagnostic de bouffée délirante ou faut-il entendre le discours de cette femme, même si c'est difficile, et travailler avec, pour faire évoluer les choses ? Ce cas, parmi d'autres, conduira deux juges du tribunal pour enfants de Paris à se lancer, en 1992, dans une expérience ambitieuse.
Aujourd'hui, premier juge des enfants au tribunal de grande instance de Bobigny, Thierry Baranger en relate les prémices : « Martine de Maximy et moi nous trouvions confrontés à des populations venues d'autres contrées ayant des références très différentes des nôtres. Nous sentions que nos
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