L'an dernier, la Fondation Abbé- Pierre avait pointé l'apparition de nouvelles catégories de mal-logés comme les « soutiers de la ville », ces travailleurs pauvres employés des services urbains (1). Sans surprise malheureusement, l'extension du phénomène au-delà des seules populations défavorisées se confirme, selon le nouvel « état du mal-logement » qu'elle a remis le 18 mars à Gilles de Robien (2). L'augmentation régulière du coût du logement génère en effet des difficultés majeures pour les personnes à faibles ressources : salariés modestes, travailleurs à temps partiel ou au SMIC. « La crise économique et la crise du logement se conjuguent pour élargir les frontières du mal-logement et faire basculer dans une situation incertaine de larges franges de la population active. » Un cri d'alarme qui se joint à celui lancé le 15 mars par plusieurs associations pour dénoncer, après la trêve hivernale, la reprise des expulsions et la baisse annoncée du concours de l'Etat aux fonds de solidarité logement.
Combien sont-ils ? Difficile, bien évidemment, d'avancer des chiffres définitifs. Plus de trois millions
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