Certains services sociaux spécialisés intervenant auprès des personnes prostituées, rassemblés au sein du « Groupe province prostitution », font d'ailleurs part, dans un texte commun (1), de leurs inquiétudes vis-à-vis des conséquences du projet sur ces publics.
Premier constat : « La stricte application de la loi actuelle par les forces de l'ordre suffirait à réduire efficacement les nuisances constatées et les troubles à l'ordre public associés à l'activité prostitutionnelle (pollution de la chaussée, nuisances sonores liées aux agressions, aux va-et-vient des clients, aux conflits de territoire, comportements de conduite automobile dangereux, etc.) ». Le texte du ministre de l'Intérieur, avant même son adoption définitive, a quant à lui déjà eu « des incidences très dommageables » pour les personnes prostituées. A celles-ci, qui « ont en commun, pour un grand nombre d'entre elles, un parcours émaillé de violences », le projet vient « infliger une violence supplémentaire[...], suscitant l'insécurité, l'angoisse, voire un sentiment de panique, en leur imposant la confiscation pure et simple de leur existence sociale et la relé
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