Augmenter le plafond de 30 % de chiffre d'affaires issu de la commercialisation des biens ou services produits dans le cadre de chantiers d'insertion, comme le suggère l'étude du cabinet SILOE relative à ces structures (1) ? « Si cette proposition est mathématiquement évidente, elle paraît aberrante à la majorité des chantiers d'insertion pour une raison essentielle : le public qu'elle salarie est par définition en situation d'exclusion, très éloigné de l'emploi et nous constatons combien ses capacités de production sont majoritairement réduites même quand sa volonté est grande », commente Patrick Tauvel, secrétaire général adjoint de l'Entr'aide ouvrière, une association tourangelle (2), et co-représentant du Comité de liaison des ateliers et chantiers d'insertion d'Indre-et-Loire, qui rassemble 12 structures. Il craint « deux types de dérives » si cette voie est poursuivie : une sélection lors des recrutements - donc l'exclusion de certains publics - et la rétention de personnel, empêchant celui-ci de profiter d'occasions d'emploi à l'extérieur du chantier. « De plus, un chiffre d'affaires trop conséquent inquiéterait vraisemblab
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