Le système Eurodac visant à créer une base communautaire de données d'empreintes digitales des demandeurs d'asile se concrétise. Le règlement d'application, adopté par les ministres des affaires intérieures le 28 février, est en effet publié au Journal officiel (1). Ce dispositif vise à empêcher que les candidats à l'asile n'introduisent une demande dans plusieurs Etats membres, ce qu'on appelle l' « asylum shopping », en comparant les empreintes digitales du demandeur à une base de données informatisée comprenant toutes les empreintes des demandeurs d'asile et étrangers appréhendés en franchissant illégalement les frontières en Europe (2).
Le traitement des données devra se faire en 24 heures par l'unité centrale. Quand le demandeur d'asile aura obtenu le statut de réfugié, une mention figurera sur sa fiche et celle-ci sera « séparée des autres données enregistrées ».
Ce texte est obligatoire et directement applicable dès parution au Journal officiel. Mais, selon un diplomate en charge du dossier à Bruxelles, ce dispositif, extrêmement coûteux et lourd à mettre en œuvre, ne pourra pas être efficient avant plusieurs mois. Il oblige, en eff
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