La lé gitimité de l'expression collec- tive des chômeurs est loin d'être acquise. » Telle est la conclusion d'une étude de la direction de l'animation, de la recherche et des études statistiques (DARES) du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1) portant sur les comités de liaison. Lesquels permettent aux syndicats de salariés et aux collectifs de chômeurs de rencontrer périodiquement les représentants de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE), afin d' « améliorer l'information des demandeurs d'emploi et de favoriser l'exercice de leurs droits » (2).
Ces instances consultatives avaient été créées par la loi de lutte contre les exclusions, à la suite de la forte mobilisation des chômeurs de l'hiver 1997-1998. Ceux-ci exigeaient, notamment, d'être représentés au sein des instances paritaires comme les Assedic et l'Unedic. En vain. Rien d'étonnant, donc, à ce que leurs associations, déçues, aient accueilli sans enthousiasme cette innovation, considérée comme un ersatz de représentation, voire comme une tentative d'institutionnalisation. Plus de trois ans après, ces comités de liaison ne sont t
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